- noétique
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• 1923-1931; du gr. noêtikos « doué d'intelligence », par l'all.♦ Philos. Théorie de la pensée, de la connaissance. ⇒ gnoséologie. — Adj. Qui concerne la pensée, la noèse.⇒NOÉTIQUE, adj. et subst. fém.I. —AdjectifA. —PHILOS. (phénoménol.). Qui concerne l'acte de connaissance, la noèse. La sphère noétique; l'action noétique; la purification noétique. On comprend par là que Husserl ait pu (...) opposer, à une analyse noétique qui fait reposer le monde sur l'activité synthétique du sujet, sa «réflexion noématique» qui demeure dans l'objet et en explicite l'unité primordiale au lieu de l'engendrer (MERLEAU-PONTY, Phénoménol. perception, 1945, p.IV).B. —LING., SÉMIOT. Champ noétique. Champ des signifiés. (Ds REY Sémiot. 1979).II. —Subst. fém., PHILOS. Étude ou théorie de la connaissance, de la pensée. Toute la noétique de Duns Scot tend à renforcer autant que possible l'indépendance de l'intellect à l'égard de l'ordre sensible (GILSON, Espr. philos. médiév., 1931, p.35).REM. Noétiquement, adj. [Correspond à I A supra] Du point de vue de la noèse, de l'acte de connaissance. À l'existence d'un objet pour la conscience, correspond noétiquement une thèse ou position d'existence (SARTRE, Imaginaire, 1940, p.229).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1. 1923 subst. philos. (MARITAIN d'apr. Lar. Lang. fr.); 1927 (E. GILSON, Le Thomisme, 3e éd., p.227: une noétique vraiment thomiste); 2. 1931 adj. phénoménol. (E. HUSSERL, Méditations cartésiennes, trad. de l'all. par G. PEIFFER et E.LEVINAS, p.31); 3. [1945 psychol. sphère noétique (LHERMITTE, AJURIAGUERRA et HÉCAEN, s. réf. d'apr. MARCH. 1970 et PIÉRON 1973)] 1953 (DELAY, Psychol. méd., p.147). Dér. sav. de noèse; suff. -ique (cf. les couples analyse/analytique, emphase/emphatique, hypnose/hypnotique, etc.). Au sens 2, empr. à l'all. noetisch (1913, E. HUSSERL, Ideen...., loc. cit. s.v. noème).
noétique [nɔetik] n. f. et adj.ÉTYM. 1923; all. Noetik (Husserl), du grec noêtikos, ê, on. → Noèse.❖1 N. f. Théorie de la pensée, de la connaissance. ⇒ Gnoséologie.2 Adj. (1943; de noèse, d'après l'all. noetisch). Qui concerne la pensée, la noèse (vocabulaire de la phénoménologie).1 La phénoménologie (…) est une philosophie comme les autres, avec ses buts vitaux en même temps que noétiques.J. Piaget, in Encycl. Pl., Logique et Connaissance scientifique, p. 33.♦ Psychol. Qui concerne l'aspect purement intellectuel de la vie psychique, par opposition soit à sa composante affective, soit aux fonctions instrumentales de la pensée (mécanismes cérébraux…). || Théories noétiques et théories mécanistes de l'aphasie.2 L'humeur est à la sphère thymique qui englobe toutes les affections ce qu'est la conscience à la sphère noétique qui englobe toutes les représentations.Jean Delay, les Dérèglements de l'humeur, p. 1, cité dans Foulquié, art. Thymique.❖DÉR. Noétiquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.